mardi 21 avril 2015



SON COIN DE NATURE



Le soleil se lève enfin sur la plaine,
Le ciel se pare de couleurs hautaines,
Les arbres frémissent sous les pâles rayons,
Qu'il diffuse, harmonieux, sur l'horizon.

La vie se réveille en même temps que le jour,
Les fleurs s'ouvrent, donnant leur bonjour,
Les papillons s'envolent de toutes leurs couleurs,
Toute la faune et la flore s'animent en coeur.

Comme la campagne est douce alors,
Aucune menace, sur ce monde d'or,
Seul le ruisseau s'agite en courant,
Il anime à lui seul, cette contrée d'antan.

Les champs alentours, carrés de verdure,
Rassurent et démontrent que tout perdure,
Même le vieux pont de pierre n'a pas changé,
On le traverse encore, d'un petit pas léger.

Le temps peu, hélas, passer, les années filer,
Chacun aura toujours, dans le coeur enfermé,
Son petit coin de nature, où il aura aimé,
Ressentit des émotions rares, à jamais gravées.



Jolycène

dimanche 19 avril 2015




ISAANE ET APOLLON



Je m'approche de toi discrètement,
Mais tu as déjà senti ma présence,
Tu te tournes vers moi doucement,
Nos regards se soudent après l'absence.

Tes yeux emplis d'amour me vivifient,
Rivages d'automne où je me perds,
Nos purs sentiments se justifient,
Refuge de paix,  saint sanctuaire.

Le soleil aux doux rayons dorés,
Nous couvre d'une sensuelle chaleur,
Nous marchons dans la prairie colorée,
Heureux ensemble, en toute pudeur.

Nos jeux dans l'eau rafraîchissante,
Apaisent nos corps repus de fatigue,
Après une course effrénée, haletante.
Que notre osmose est belle, sans intrigue.

De l'homme et de l'animal, l'union des coeurs,
A travers l'histoire,c'est toujours avérée réelle,
Ultime confiance, sans crainte ni peur,
Entre le cavalier et sa monture, nobles modèles....


Jolycène

mercredi 15 avril 2015




MA/MENT


Ressentir une telle rage,
Pourrait passer pour un outrage !
Mais quand votre coeur implose,
Là, il n'y a plus, ni vers, ni proses !

Les injustices que j'ai subies,
Toi ! Qui m'a donné la vie !
Comment pourrais-je te pardonner ?
L'amour que tu m'as toujours refusé !

Je n'ai jamais vraiment compris,
Ce qui  motivait tout ce mépris,
Je faisais mon possible pour te plaire,
Tu passais pour tout jeter par terre !

J'aurais voulu mourir cent fois !
Pour ne plus subir ta triste loi.
Je n'étais, alors, qu'une enfant,
Qui détestait sa vie et les grands !

Tout le dégoût des coups reçus,
M'aura tout de même permis,
Quand mon tour fût; enfin venu,
De pouvoir et de donner la vie,

De faire savoir à mes petits anges,
Toute l'importance de mon amour,
Pas de sévices mais des louanges,
Juste les aimer, toujours...............

Tu n'auras jamais connu ce jour, 
Voir mon regard plein d'amour !
Ta punition est bien pire encore !
Un enfant qui t'aime, cela vaut de l'or !


Jolycène


Ce poème était pour ma mère, malheureusement, elle ne l'aura jamais lu, pourtant j'aurai aimé qu'elle puisse me répondre sur tout cet amour perdu.......................



mardi 14 avril 2015



LA NOUVELLE FRANCE


Je prépare,débordée, les malles de voyage,
Suivante je suis, d'une grande dame sage.
Je vais,enfin connaître La Nouvelle France,
Dont Monsieur, nous parle en abondance.

Mon modeste rôle, n'est guère glorieux,
Cependant, je m'y prépare au mieux,
Ma maîtresse accompagne son époux,
Vers ce monde qu'il a dépeint pour nous.

La traversée, fût quelquefois agitée
Périlleuse et de très longue durée,
Mais, vrai,  j'ai su apprécier cette mer,
Nous portant tout  au bout de la terre.

Notre venue, était attendue, espérée,
Par de nombreux colons, enfin ravitaillés,
Disparate , aux décors mélangé, cette foule
Criait de joie et s'agitait, telle une houle.

Les habitations plus que rudimentaires,
Faites de rudes rondins de bois et de terre,
Furent pour nous, d'un grand étonnement :
D'une ville, il n'y avait que campement.

Nous arrivions, enfin,  à Tadoussac
Subissant de nouveaux les ressacs,
Pour ensuite, à Québec repartir,
Ville ou hameau, qu'il avait créé, fait bâtir.

Toutes ces contrées magnifiques,
Ces érables rouges, ces lacs sans fin,
Me laissèrent l'impression magique,
Que Dieu y avait apposé sa main.

J'appris avec Madame de Champlain,
Les langues et rites des Algonquins,
Entre-temps, nous cultivions nos plants,
Entretenant prospères potagers et jardins.

Nous avions vaincu les hivers rigoureux,
Savourés, ce répit d' étés doux et soyeux,
Madame ne se fit pas, à ce beau pays,
Sa déprime envahissant, sa vie, son esprit.

Monsieur, lui,  aimait La Nouvelle France
Qu'il avait en partie créée, son espérance.
Il aimait, adorait, ces terres et ses habitants,
Comme un père, peut aimer ses tendres enfants.

Elle continua, errante, sa vie seule à Paris.
Monsieur, paré de ses atours, reparti.
Ils se quittèrent et cela pour toujours,
Il mourut trois années après son retour.

Je vécue ces longues années monotones.
Madame, veuve certes, non dans le besoin,
Jusqu'au jour ou elle décida d'être nonne,
Pour moi, pour elle, c'était juste la fin.

Je continuais ma route, mon chemin, mon destin,
Aux souvenirs de Monsieur et Madame de Champlain


Jolycène

dimanche 12 avril 2015




FAUT PAS VIEILLIR !!!!



Au fil du temps, avec l'âge,
Rien ne devient avantage !
Des tas de bobos apparaissent !
Ça n'arrange pas notre stress !

Les rides deviennent des cratères,
Le visage s'avachi, c'est super !
On se tartine d'inutiles crèmes,
On persiste à "singer" le problème !

La ligne, surtout n'en parlons pas !
La bouée autour du ventre est là !
On fait de la gym pour s'habiller,
Rentrer dans le jean c'est l'épopée !

Les articulations grincent piteusement,
Cure intensive d'oligo-éléments...
Les pieds enflent en fin de journée,
Les escarpins, tu ne peux qu'y rêver.

Pour finir ce pittoresque tableau,
Vieillir c'est pas le top des fardeaux,
On pavoise moins dans ses atours,
Quand on arrive sur le "retour".

Jolycène

samedi 11 avril 2015



LA COLÈRE DES DIEUX



Les Dieux de notre monde, doivent se réunir,
La situation est grave, il faut en finir,
L'homme et sa science détruisent la terre,
Ils ne peuvent continuer à laisser faire.

Tous sont unanimes, seuls les enfants
Âmes pures et les animaux resteront vivants !
La décision prise devra et sera appliquée,
Les hommes sont perdus par leur vanité.

Les cascades cessèrent de s'écouler,
Les rivières cessèrent de s'épancher,
Le soleil cessa  de rutiler, de briller,
La terre cessa de nourrir, de donner.

Les hommes en pleurs, prièrent leurs Dieux,
Ils jurèrent, se lamentant près des cieux,
Ils seraient "sages"enfin, promis,juré,
Une dernière chance était demandée.

Les Dieux furieux de tant de fourberies,
Se mirent en colère comme mille furies,
Que croyaient ces hommes sans paroles !
Qu'on efface les guerres avec une farandole !?

L'homme était condamné de son avidité
Par ceux-mêmes qui les avaient guidés.
Seules les âmes pures seront épargnées,
Le jugement est rendu et sera appliqué !

Les hommes firent à la vie, leurs adieux
Et se plièrent aux désirs des Dieux.
Tout de leur passage devra être effacé !
De la bêtise des hommes il ne devra rien rester !

Jolycène
LA FILEUSE D'OR

Elle est là, toute seule, assise sur un banc,
Où l'ombre du vieux chêne la protège,
Une bise légère joue avec ses cheveux blancs,
L'âme prise en un douloureux manège.

Elle ressent si fors sa tristesse,
Nullement atténuée par le temps,
Elle voudrait hurler sa détresse,
Qui l'enchaîne depuis quarante ans.

Le passé la rattrape, elle était si jeune alors,
Son amour, gentilhomme aux cheveux clairs,
Elle, fileuse en sa maison, brodeuse d'ors.
Tout les séparait, l'amour les frappa tel l'éclair.

Que de rires, de promenades en accords,
Ne pas se faire voir, s'aimer hors décor,
Les hommes sont mauvais et furieux,
L'amour, lui, est si beau, si mélodieux.

La colère grondait dans toutes les rues !
La rage prenait les coeurs bien hauts !
A bas les Aristos ! Déferlante de haine crue,
Demeures ravagées, les hommes prisonniers.

Ils ont pris son amour et sa famille entière,
Contre tous, elle est seule, que peut-elle faire ?
Leurs regards se sont croisés, d'amour fier,
La peur les a étreints tel l'étau broyant le fer.

Lui, par ses yeux lui disait de se taire,
De peur qu'ils la prennent prisonnière,
Il fallait qu'elle vive, pour l'enfant à venir,
Leur précieux trésor, leur devenir.

Tous les jours, sa frêle main parfumée,
Passe les barreaux, qu'il puisse la toucher,
Aucuns mots ni regards n'étaient accordés,
La pression de leur doigts pouvait tout résumer.

Un matin, il fût mené sans ambages,
Ou sa famille l'avait précédée,
Sur l'échafaud, assassin sans âge,
Place bondée dans l'attente du sang versé.

Il était maintenant debout devant ses juges,
Pourtant ses yeux emplis d'amour, non de rage,
Firent sur la foule, l'effet d'un refuge,
Il ne voyait qu'elle, lui donnait son courage.

Elle sut à cet instant précis, que son coeur à jamais,
Ne battrait plus que pour le petit être qu'elle portait,
Dieu ! Qu'elle aimait l'homme qu'on lui prenait,
Qu'il emporte dans la mort, ce sourire qu'il aimait.

Elle éleva ce garçon aux tendres cheveux clairs,
Lui parlant avec infinie tendresse de son père,
Qui su jusqu'à la fin rester droit et fier,
De l'amour qu'il vouait à la jeune lingère.

Enfin pour elle, le jour du grand départ,
Elle n'a qu'une hâte, revoir son amour,
Il l'attend c'est sur, c'était dans son regard,
Quand ses yeux lui criaient : je t'aimerai toujours......

Jolycène


mardi 7 avril 2015


ALIENOR D'AQUITAINE


Vous fûtes, au jeune Henri, promise,
Cette alliance devra être remise,
On vola à votre père, sa dernière volonté,
Suite a félonie, union contrariée.

Après moult et âpres discussions,
Avec Louis le Jeune s'accorde votre union,
Plus dévot que preux chevalier,
De son amour vous êtes lassée.

Si belle et douce dans vos atours,
Ne l'étiez qu'aux chants des troubadours,
De toute part était clamée votre beauté,
Fidèle, vous n'auriez pu le rester.

Votre destin, écrit depuis l'enfance,
Première union, Reine de France,
Reine d'Angleterre vous deviendrez,
Vos grands projets, avec Henri, exaucerez.

L'amour a jalonné toute votre vie,
De grands malheurs vous accablaient aussi,
Pourtant toujours vous avez su rester :
Aliénor la vaillante, beauté adulée.....


Jolycène 
(06/04/2015)

lundi 6 avril 2015

A un moment de ma vie, j'ai traversé l'enfer, époque révolue maintenant.

LA NAUFRAGÉE





Je suis si lasse, cette fièvre m'achève,
Cela fait des semaines que je souffre.
Aucun remède ne m'apaise, mon cœur se lève,
Mes forces me quittent.................le gouffre !

Je suis consciente de cet état malsain,
La tête, de ses maux prisonnière,
Ma mémoire se perd, mes gestes incertains,
L'âme obscure, les larmes amères.

Tu dis que je simule pour me faire plaindre,
Je ne comprends pas ces pensées non fondées,
Tu m'insultes et je ne dois pas "geindre",
L'ai-je jamais fait des souffrances endurées ?


Pendant plus de quatre mois, je vois ta bassesse,
De femme je deviens pâle fantôme,
Te croyant fort, enfin ! Par ton ivresse,
Déjà malade et couverte d'hématomes.

Avide de silence pour tenter de guérir,
Je me raccroche tel un naufragé au radeau,
Tu jubiles de me voir dépérir,
Malade je ne suis plus qu'un fardeau.

Mes nuits sont pires que mes jours,
Le doux repos ne m'est pas accordé,
Tes scènes, tes scènes, toujours,
Je n'en peux plus de dégoût, écœurée !

Cachés sous le matelas, les somnifères.
Tu t'es enfin endormi, ivre mort,
Les prendre tous et vite, je préfère,
Enfin dormir !Fuir ce maudit sort !

Où suis-je ? Que sont ces grilles ?
Est-ce un hôpital ? Est-ce une prison ?
Vaseuse, tremblante, je vacille,
Appelant, criant, où est ma maison ?

Un homme m'a parlé et là j'ai pleuré,
Je crois avoir dit toute ma peine, hypnotisée,
Raconter mes souffrances, mon envie de mourir,
Effacer tout de ma vie, ne plus souffrir.

La vie a repris, tristement sans envie,
Les rêves pour moi, ne sont pas la vie.
Cette mort a été déjouée de si peu !
Vous qui m'avez sauvée, je vous en veux !

Jolycène

Ce poème est dédié à mon chanteur préféré LAURENT VOULZY, qui comme moi est un passionné du moyen-âge.



LE TROUBADOUR


Troubadour d'un temps ancien,
Ou l'amour courtois était roi,
Vous auriez fait battre les cœurs,
De douces notes, mots de douceurs,
Les gentes dames pâmant d'émoi,
A votre douce voix, à vos refrains.

Je suis semblable à vous, troubadour,
Ne cessant de rêver a ces atours,
Du moyen-âge, époque de destriers,
Dans leurs armures, preux chevaliers,
Genoux à terre en prières pieuses,
De leur vie défendant, riches et gueuses.

Oui messire, mes rêves frôlent les vôtres,
Me voyant parée au festin d'antan,
Savourant oublies au son de votre citole,
Écoutant envoûtée si belles paroles,
Aux nappes brodées d'orfroi et vaisselle d'argent,
Mon cœur à vous offert et à nul autre.

Par amour de vous, j'aurais brodé vos couleurs,
Sur une manche, portée sur mon coeur,
En toute félicité, appréciée vos messages,
En prières, combattue, afin de rester sage.
A cette époque, messire, en cette cours d'amour,
Nos cœurs se seraient liés, fidèles pour toujours.

Jolycene (06/04/2015)



dimanche 5 avril 2015


NAISSANCE D'UNE FÉE


Sous la douce paresse du soleil,
Les ailes chastement déployées,
A la fraîcheur du matin s'éveille,
Toute de fleurs entourée.

Parée de lumière d'aurore,
Vêtue de fils argentés,
La nature s'éveille au décor,
Offrandes a sa divine beauté.

Les elfes autour progressent,
Préparant son éveil à la vie,
Lissant ses ailes de caresses,
L'entourant tels des amis.

Ce nouveau jour de promesses,
La ravie et la met en liesse,
Toutes ces parures, ces attentions,
Lui révèle l'amour et la dévotion.

Jolycène (05/04/15)








samedi 4 avril 2015






ENNEMIE OU AMIE


Elle est insidieuse et perverse,
S'insère dans votre tête, la renverse !
Jamais elle ne vous quitte,
Que vous ayez ou non du mérite !

Ce sentiment est de tous le pire,
Cependant on ne peut l'adoucir,
Il suffit d'affronter le démon,
Armé de courage, de passion.

Elle m'a tenue compagnie des années,
Sera probablement toujours à mes côtés,
Je ne pourrais jamais l'évincer,
Tant que j'aurais des enfants à aimer.

Elle deviendra ma force, mon amie,
Car nous avons partagé notre vie,
Traversées ensemble d'innombrables aléas, 
Plus fidèle compagne, je ne trouverais pas.

LA  PEUR.......

Jolycène


LA LUMIERE


La lueur intense, en ce ciel étoilé,
Un phénomène pur, magique et doré,
Apparaît a mes yeux, la fée amie et sœur,
"Ne fait qu'un vœu, un seul, il doit venir du coeur".

Que puis-je espérer, plus que le doux bonheur,
Pour mes proches aimés, refuser tout malheur !
Mon cœur dicte ce vœu, il en sera ainsi,
Qu'ils soient heureux toujours, je le serai aussi.

Sera-t-il judicieux, de ne voir que mes cieux ?
Suis-je égoïste de ne penser qu'à eux ?
D'autres non pas choisis, de subir des horreurs,
D'autres ont bien besoin, de ne plus avoir peur.

Ne dois-je pas penser au bonheur du monde ?
Oui, au monde entier, une vaste ronde....
La terre entière, sans larmes, sans douleur,
Mon vœu est fait enfin, exauce-moi sans peur....


Jolycene